Une balle perdue [PV Narumi] [Terminé]

-Dire simplement que je suis avec toi, ce serait pas assez ... Je ne sais pas, la tester, elle, qu'on lui mette dans les pattes un beau gosse ...

Un beau goss ? Je savais que Yu aimait les belles choses. C'est vrai que son idée intéressante. Même si je faisais confiance à Yu-chan, je ne sais pas comment elle réagirait fâce à un tombeur ! Bien que, je pense qu'elle sera fidèle, comme je le suis avec cette tombeuse. Je sourit légèrement. Elle sortit un carnet d'adresse. Elle avait vraiment ça toujours sur elle ?? :

-Je ne sais pas, je lui débusque un beau mâle et on voit si elle est vraiment fidèle ... J'avoue c'est risqué, mais bon ...

J'aimais les risques, as-t-elle déjà oubliée? C'est vrai que si elle craquait, je la perdrais. Quand j'y pense, cela arrangerais bien Prue. Ca me fit réfléchir un moment. Et si elle faisais ça pour m'avoir? Non, je pense qu'elle c'était mis de coté cette option. Je pense qu'elle voulait m'aider, tout en s'amusant avec son "amie". Je secoua la tête. Qu'elle fille farfelue. Cependant, son idée n'était pas con. Mais vraiment risquer. Je me mordit la lèvres. J'avais peur de perdre ma Yu. Je regarda profondément Prue.

_ Hmm.. Bon d'accord. Je lui fais confiance...

Je baissa le regard puis regarda à nouveau Prue dans les yeux.

_ ... et à toi aussi, Prue-san. Merci de vouloir m'aider. J'aime bien ta façon d'être décontractée et j'aime bien tes idées farfelues. Je me mordit la lèvre. Et je dois dire que c'est tant mieux que tu sois folle comme tu dis, tu en reste unique. Mes yeux bleus plongèrent sur elle. Un regard que je savais pénétrant. Comme si, quand je le faisais, la personne ressentais l'envie de ne plus me quitter. Mon regard pris un air rougeâtre.

Prue avait toujours, en permanence, ce petit carnet sur elle. Elle ne le quittait jamais. Elle y faisait très attention comme si c'était la prunelle de ses yeux. Si quelqu'un avait le malheur de lui chourer sous les yeux, ce quelqu'un allait en prendre pour son grade. Nombres de personnes avaient essayés et avaient finit à l'hôpital après les tentatives désespérées. Plutôt des tentatives suicides avec une blonde pareille.
Le sourire aux lèvres, la langue sortit de côté, à fond dans la recherche d'un beau gosse pour tester Yuko. Si la brune tombe dans les bras du tombeur que Prue allait lui mettre entre les pattes, la blonde allait sortit la carabine pour la brune. Ca allait saigner à la fin si Yuko n'était pas aussi fidèle que ce cher Naru ...
Le beau brun aimait les risques, Prue n'allait pas oublier ce détail, loin de là. Alors elle continua de chercher la perle rare pour le fameux test. Peut-être que Prue faisait ça pour avoir Naru, peut-être ... Ou pas. Parce que maintenant, Naru n'était plus une cible mais un ami. Elle le sentait, c'était étrange à dire, mais c'était comme ça. C'était bizarre, avoir un ami, pour elle. Surtout au masculin ! Tous les mecs qu'elle croisait, finissaient dans un lit avec qu'elle ... Sauf Naru. Sa présence lui faisait tout autre.
Prue sourit. Naru avait confiance à sa Yuko. C'était mignon ... Mais la réalité devait être totalement différente ... La blonde allait dire quelque chose quand il la regarda dans les yeux en lui avouant qu'il avait confiance en elle aussi. Ho, ho, pas trop quand même. C'était une folle fallait pas oublier ... Naru la remercia. La blonde le fixa aussi dans les yeux. Il aimait bien la façon d'être de la jeune fille. Il était bien le seul avec Dominique pour aimer ce côté là. Il se mordit la lèvre et Prue, sur le coup, en fit de même, bizarrement. Si Prue ne saurait pas que Naru avait une petite-amie, elle aurait pensé qu'il la drague avec des belles paroles. Mais elle se contenta de sourire, appréciant les paroles de son vis-à-vis. Qu'il était vraiment adorable ... Trop même. Il la regardait étrangement, son regard d'un bleu profond où elle se noya presque. Ho non, Naru jouait avec le feu là. Il allait vite comprendre que Prue adorait les yeux bleus, qu'on la regardait ainsi, ... Elle lui sauterait presque dessus. Mais elle se retint avec mal, perdant son sourire :

-Ne me regarde pas comme ça, s'il te plaît ...

Elle se mordit à nouveau la lèvre. Puis elle se rapprocha pour lui chuchoter à l'oreille, en mettant sa main sur une des cuisses du jeune homme :

-Sinon, je ne me retiens plus et je n'hésiterais plus à te sauter dessus.

Elle recula en riant. C'était amusant d'avoir un ami au masculin, de ne pas sauter dessus et juste plaisanter là-dessus.

-Tu es trop adorable, Naru-kun. Je te croquerais bien. Mais tu es comme un fruit défendu vu que tu sors déjà avec quelqu'un. Tu es fidèle, gentil et ta présence me rassure autant qu'elle m'apaise. Je t'apprécie bien. Je te considère comme un ami maintenant. C'est la première fois que je deviens amie avec un garçon. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais avec toi, c'est autrement qu'avec les autres ...

Elle l'aimait bien, c'était tout. Un ami. De l'amitié. C'était étrange mais tout aussi bien ...

-Ne me regarde pas comme ça, s'il te plaît ...

Elle s'approcha de moi pour me chuchotter ses mots à l'oreille, ces mots qui lui ressemblait vraiment :

-Sinon, je ne me retiens plus et je n'hésiterais plus à te sauter dessus.

Elle est mignonne comme tout. Pas dans le sens jolie mais dans le sens adorable. Elle rit de bon coeur et je ris avec elle. Je l'aime bien et c'est marrant cette sensation d'avoir quelqu'un sur qui on peut compter. Je la regarda avec plein d'amour fraternel. C'est un peu comme la soeur que j'ai jamais eu enfaite. Un peu comme ma famille dont je rêve et que je n'ai pas. Ce souvenir qui me hante la tête. Mon sourire s'effaça...

Flash back

Il faisait froid et je ne voulait pas rester à l'internat. Je n'avais pas vraiment chaud et j'étais encore petit, haut comme 3 pommes à peine. J'avais dans les 6 ou 7 ans.. Je ne me souviens plus exactement.. Je suis partit de l'orphelinat.. J'avais envie de voir Maman.. J'ai courru. J'ai beaucoup couru. Je suis arriver devant chez moi. Personne. Maman où es tu ? Je m'inquiétais. Elle n'était pas venu me voir depuis un long moment.. Je sentis sa présence pas loin. Je marcha dans le noir pour enfin la trouvée. Un sourire large s'affichait mais il fut vite remplacer par de l'incompréhension. Elle pleurait. Quelqu'un la tenait dans son dos. Je compris. Tout ce passa si vite. Je courais ma main tendu en avant, les larmes qui coulait et s'envolais dans l'air...

_ Mamannnnnnn ! Non pas maman !

Je me retrouva à terre. Mes cris d'enfant désespéré résonnaient. Je leva le regard. Je ne voyais presque que plus à cause de larmes et de la bué sur mes yeux.

_ Non, Je vous en supplie.. pas ma maman.. Je n'ai personne d'autre.. Pitié non..

Je vis une silhouette floue s'écrouler à terre et ne plus bouger à quelque mètres de moi. Et son sourire, à lui, sur son visage que je n'oublierais pas. Il hante mes cauchemars et ma vie depuis ce jour.

Fin du Flash back

Je me repris, écoutant Prue, le regard dans le vide..

-Tu es trop adorable, Naru-kun. Je te croquerais bien. Mais tu es comme un fruit défendu vu que tu sors déjà avec quelqu'un. Tu es fidèle, gentil et ta présence me rassure autant qu'elle m'apaise. Je t'apprécie bien. Je te considère comme un ami maintenant. C'est la première fois que je deviens amie avec un garçon. Je ne sais pas comment t'expliquer, mais avec toi, c'est autrement qu'avec les autres ...

Je compris que j'étais son ami. Et ça me rassurais beaucoup. J'étais vraiment rassurer que j'étais aussi son ami. Je lui sourit gentiment. J'aurais aimé qu'elle soit ma soeur. Vraiment. J'avais besoin d'une famille. Je n'en avais pas. Je n'en avais plus. Mamannnn ! Ce cri résonnait dans ma tête et l'image de ma mère aussi. Je me pris la tête entre les mains et me la tint fermemant :

_ Sors de ma tête !

Une larme perla encore... Je suis faible ces temps ci. Je dois me ressaisir.

[Alone-Glee
Till now I always got by on my own
I never really cared until I met you
And now it chills me to the bone
How do I get you alone
How do I get you alone]

Prue riait et Narumi la suivit dans son rire communicatif. C'était si bon de rire. Tellement bon. Qui plus est rire avec lui. La blonde appréciait malgré elle. Elle ne riait que rarement depuis deux ans. Deux ans ... Depuis la mort de ses parents en voiture. Elle eut eu un regard dans le vague. Ca faisait bizarre. Elle pensa à ce qu'elle était devenue depuis. Etait-ce ridicule ? Elle se remettait en question à présent. Etait-elle vraiment elle dans la vie de tous les jours ? Maintenant qu'elle avait rencontré Narumi, elle réfléchit, se poser des questions ... Comment en était-elle arrivé là ? Ce qu'elle était devenu à la mort de ses parents. Elle avait été laissé seule. Avec la photo de ses parents en mains, à 15 ans, au milieu d'un groupe qui se disait être sa seule famille. Alors qu'en fait, aucuns d'eux n'avaient voulu d'elle. Ils avaient cherché où la mettre. C'était assez horrible en y repensant. Seule au milieu de tout ce monde en noir, à discuter du sort de l'adolescente, perdue parmi tous ces gens qui devait être sa famille. Même ses cousines n'allaient pas vers elle, chuchotant entre elles qu'elle était folle comme sa défunte mère. Prue les avait maudit, en rage, les tuant presque du regard ce jour-là. Si elle aurait pu, elle les aurait tué sur place, ces petites pestes qui ricanaient dans son dos ... Heureusement, il fut décidé qu'elle irait au Japon chez sa marraine. Seule Mylène l'avait accueillit à bras ouvert, en traitant tous ces idiots de tous les noms. A présent, Mylène et Dom étaient sa seule et unique famille. Prue ne voulait plus de nouvelles de sa soi disant famille en Europe qui l'ont lâchement abandonnée ...
Ca faisait bizarrement, ce sentiment qui s'incrustait, se propageait en elle. Elle qui n'avait jamais eu d'amis ... De personnes proches sauf Mylène et Dom. Prue avait toujours été seule sans vraiment l'être. Toujours entourée mais sans jamais l'être ... Les garçons avaient beaux tous lui sourirent ou lui dirent de belles paroles, elle était seule et elle le savait.
Elle fixa Narumi la regardait avec un regard d'amour fraternel. Le coeur de Prue se mit à battre plus fort. Elle était fille unique, elle n'avait ni frères, ni soeurs, elle ne savait ce que cela faisait. Etait-ce ce sentiment qui l'étreignait ? Ce sentiment de confort qui réchauffait son coeur pour dire : "Tu n'es plus seule ...".
Narumi ne souriait plus subitement. Prue le fixa, inquiète. Il avait le regard dans le vide quand elle parlait. Il se prit la tête dans ses mains, l'air étrange. Il n'allait pas bien sur le coup. Une larme perla et il cria. Prue fronça les sourcils, le coeur serré :

-Narumi ?

Ca lui faisait mal de le voir ainsi. Elle commençait à l'apprécier ... A l'aimer. Amicalement ou amour fraternel ? Elle ne savait pas. Mais elle n'avait qu'une envie, le prendre dans ses bras, apaiser les douleurs qu'il avait en ce moment. Délicatement, elle s'approcha et l'attira vers elle, le prenant dans ses bras. Elle voulait apaiser cette douleur, la lui retirer un peu, le soulager. Elle ne voulait pas le laisser seul. Comme elle avait été seule ... Elle non plus, ne voulait plus restait seule. Il changerait le cour de sa vie, elle le savait. Car ça commençait ...

-Naru ... Ca va aller. Je suis là ...

Comment pourrait-elle le laisser seul à présent ? Elle qui commençait à bien l'aimer, à vouloir être près de lui ... A être son amie. Elle ne voulait plus être abandonner, elle ne voulait pas faire comme sa soi disant famille, elle ne voulait pas l'abandonner ... Elle sera toujours là.

[How do I get you alone

How do I get you alone

How do I get you alone

How do I get you

Alone... alone...]

-Narumi ?

Je ne voulais plus avoir mal. Je ne savais plus quoi faire pour oublier ce souvenir qui me tue un peu plus chaque jour. Pourquoi tu me reste dans la tête? Je sais que je ne toruverais le sommeil que quand tu ne seras plus parmis nous je le sais. Ma peine allez laisser place à ma colère quand elle me prit dans ses bras. Oui, je me sentais bien avec elle. Elle me rassurais, comme une soeur. Celle que je n'ai jamais eu. Celle que je désire plus que tout. Une soeur qui aurait été là pour moi autrefois. Elle aurais du être là. Je suis contente et je l'enlace à mon tour. Merci Prue... Merci pour tout.

-Naru ... Ca va aller. Je suis là ...

Je sais que tu es là et je t'en remercie. Je ne peux pas encore parler car les larmes me gache la vue et ne me le permette pas. Cependant, je peux ressentir que je compte pour elle. Et je la remercierais jamais assez d'être là pour moi. Je l'aimais comme une soeur et j'en étais sur a présent.

_ Reste... avec moi.. ne me laisse... pas.

Je ne voulais pas qu'elle me laisse. Qu'elle m'abandonne. Etre seul, je le redoutais par dessus tout, malgré tout. Ma solitude n'était qu'une façade. J'avais mal d'être seul. Mais je ne voulais plus m'attacher à des gens que je voulais perdre, depuis le décès de ma mère.

Une épaule pour pleurer. Des bras pour rassurer, réconforter ... Une personne, une amie pour pouvoir décharger sa peine sans honte ... Prue eut un sourire empreint de tristesse. Elle laissait son ami pleurer contre elle. Elle ne le repoussera pas. Jamais, elle ne l'abandonnerait. Jamais, elle ne laisserait seul avec sa peine et sa douleur. Elle sera toujours là, présente à ses côtés.
Il comptait beaucoup pour elle à présent. Ils venaient à peine de se rencontrer, de faire connaissance qu'elle l'aimait déjà beaucoup, amicalement. Prue n'avait jamais eu d'amis auparavant, ça devait être le premier. Elle se sentait bien là, contre lui. Un geste fraternel. Elle le serra contre elle pour lui prouver qu'elle était là et qu'elle restera là, sans bouger, sans s'en aller, ni s'éloigner. Elle restera là, il lui demandait. Il n'avait pas à le demander, elle le faisait, inconsciemment.

-Je reste ... Je ne te laisserais jamais ...

Elle caressa les cheveux bruns de son ami, tendrement. S'attacher, s'était éventuellement souffrir, elle le savait. Peut-être pour ça qu'elle n'avait jamais eu d'amis, surtout à la mort de ses parents. Pour cela aussi qu'elle ne s'était jamais casé.
Tant pis, elle souffrirait mais elle tenait à rester près de Narumi et à être son amie. Elle ne penserait pas à la souffrance mais juste à leur belle amitié ...

-Si tu veux en parler ... Je suis là aussi ...

Parler, faisait du bien. Elle le savait.

-Si tu veux en parler ... Je suis là aussi ...

je voulais lui parler de tout et de rien. De ce qui me tracassais et ce qui ne me tracassais pas. De ce que je voulais. Mes désirs et mes craintes de ce que j'étais réellement. Je voulais tout lui dire. Qu'elle me connaisse sur le bout des doigts. Et pourtant, tout ce que je réussi à dire c'est :

_ Ma ... mère..

Oui, ma mère. Je l'aimais vraiment. Et je ne lui en voulait pas de m'avoir laisser à l'orphelinat; elle n'aurait pu m'élever sinon. Je l'aimais vraiment et je pense que c'était la seule femme que j'aimais à l'époque. Voila pourquoi je suis très renfermée sur moi même. Depuis sa mort. Je n'ose m'attacher à qui que ce soit. J'espère que Prue ne partitra jamais. Vraiment je l'espère. Je l'aime comme une soeur.

_ J'aurais aimé que tu sois ma soeur, Prue. Je t'aime comme telle.

Mes mots sortait à peine de ma bouche et tremblait légèrement. Je la regarda de mon regard bleu profond.

Prue écouterait Narumi. Il pouvait tout lui dire, lui parler, évacuer sa tristesse sans honte, ni hésitation. Une épaule pour s'épancher, une oreille attentive et un bon jugement. La blonde l'écouterait sans rien dire, le laissant parler sans intervenir. Elle voulait le connaître davantage. Un irrépressible envie de tout savoir de lui, de sa vie. De le comprendre, de l'aider, de le rassurer.
Il commença à dire "ma mère" mais n'acheva pas sa phrase. Prue savait que la mère du jeune homme était morte quand il n'avait que dix ans. C'était trop tôt. La blonde n'avait perdu ses parents que vers ses quinze ans et déjà à cet âge c'était dur de les perdre. Mais à dix ans ...
Il n'arrivait sûrement pas à dire davantage pour le moment. Elle ne dit alors rien, cela viendrait, elle lui avait dit qu'elle était là, qu'il pouvait en parler sans crainte.
Elle ne partira pas, elle ne l'abandonnerait pas.
"J'aurais aimé que tu sois ma soeur, Prue. Je t'aime comme telle." Son coeur se mit à battre étrangement. Ca faisait chaud au coeur. Quand sa mère lui disait qu'elle l'aimait, ça faisait ça aussi ...
Elle sourit faiblement quand il la regarda. D'un geste doux mais fébrile, elle leva sa main et la posa sur la joue du jeune homme :

-Je crois que je t'aime aussi comme tel ... Comme un frère que je n'ai jamais eu. Tu es la première personne à qui je dis ça. D'habitude, les gens me fuient même ma famille m'a fuit me trouvant folle ... Seuls les garçons s'intéressent à mon corps mais je me suis habituée ... A vivre seule, à accepter tout ce qui m'arrivait.

Elle ferma les yeux un moment avant de les rouvrir en le fixant :

-Tu es le seul à ne pas fuir et à ne pas avoir peur de ma folie ...

Mais il ne l'avait pas vu sous son plus beau beau de folie ... Prue voulait croire qu'il ne prendrait pas peur le jour où elle l'inviterait chez elle où il avait sa folle de marraine et Dom, la petite amie perverse ...

-Je crois que je t'aime aussi comme tel ... Comme un frère que je n'ai jamais eu. Tu es la première personne à qui je dis ça. D'habitude, les gens me fuient même ma famille m'a fuit me trouvant folle ... Seuls les garçons s'intéressent à mon corps mais je me suis habituée ... A vivre seule, à accepter tout ce qui m'arrivait.

J'étais soulagée et rassurer à la fois. Je ne voulais pas la fuir. Je l'aimais bien. Il fallait qu'elle change. Et je l'aiderais.

_ Tu n'est pas un obget Prue. Ne te laisse plus faire comme ça.

Je me tourna me retrouvant sur le dos, la tête posée sur ses genoux.

_ Promis?

Elle me regarda insistamment.:

-Tu es le seul à ne pas fuir et à ne pas avoir peur de ma folie ...

_ Tu n'est pas folle !

Je fronça les sourcils, me donnant un petit air taquin.

_ Tu es libertine je dirais. Mais, sache que je t'aime comme ça, soeurette.

Je lui ébouriffa les cheveux gentiment et rigola un bon coup histoire de décompressé.

Prue n'était certes pas un objet. Mais certains la prenait comme telle et cela ne la dérangea pas tant que ça ... Elle avait changé. Le décès de ses parents avaient tout chamboulé en la jeune fille. Son caractère était dix fois pire, parfois incompréhensif. On ne pouvait la suivre à certains moments. C'était difficile d'arriver à savoir ce qu'elle pensait vraiment. Enfin pour ceux qui ne la connaissait pas. Car sa marraine la connaissait et arrivait à la comprendre à force. Mais peut-être aussi parce qu'elle était un peu pareille à son âge. Un peu paumée, un peu désorientée, un peu isolée, un peu chamboulée, ne sachant comment se trouver, comment savoir qui elle était vraiment. Une période assez trouble de sa vie qu'elle espère que Prue n'ai pas à revivre la même chose. Cependant, elle ne pouvait contrôler sa filleule, malheureusement ...

-Je ne me laisse pas faire. J'aime être l'attention ...

Elle sortit ses lunettes de soleil, malgré les arbres, le soleil pointait et c'était très désagréable pour ses yeux. Plus elle vieillissait, plus elle avait dû mal à se passer des lunettes à verres noires. Plus elle avançait en âge et plus sa vue ... Baissait. C'était un fait. Pourtant, elle ne mettait pas encore de lunettes mais elle devrait bientôt en porter ... Ca ne l'enchantait guère et espérait pouvoir persuader sa marraine de lui payer des lentilles que d'horrible lunette ...
Narumi se tourna, se retrouvant de dos, posant sa tête sur les genoux de la jeune fille. "Promis ?" La blonde souffla un moment. Avant que son portable ne sonne. Un message. Elle sourit faiblement. Elle ne pourrait promettre vu qu'elle aimait ça ... Surtout que le message était d'un de ces fameux garçons qui voulait coucher avec elle.

-Je ne peux malheureusement rien te promette et te garantir ... J'ai toujours été ainsi. Un caractère ne se change pas aussi facilement ...

Il s'exclama qu'elle n'était pas folle et elle se mit à rire. Un rire assez bizarre qui lui ressemblait bien :

-Tu ne m'as pas encore vu dans mon meilleur jour ... Et tu n'as pas encore rencontré ma marraine ! Le jour où tu la verras, tu comprendras ! Crois moi ... Et j'espère ... Que tu n'auras pas peur, Naru.

Libertine ... Oui davantage libertine, en effet. Il n'avait vu que ça en fait pour le moment ... Prue eut un regard ironique derrière ses lunettes mais son sourire était tout aussi ironique.

-Mon côté libertin n'est qu'une demi face de l'iceberg ...

Le jeune homme ébouriffa les cheveux blonds de la jeune fille qui se laissa faire. Elle aima qu'on passa la main dans ses cheveux. Elle s'en fichait d'être décoiffée ... Ca lui donnait un côté folle qui lui ressemblait bien.

-Mon côté libertin n'est qu'une demi face de l'iceberg ...

Un iceberg? Elle n'avait rien d'un iceberg. Je pense même qu'elle devait être plutôt un soleil. Aussi chaude. Je me faisais mes blagues tout seul souvent d'ailleurs. Elle ne broncha pas que je lui décoiffa ses cheveux. Zut.

_ T'es pas drôle... Dis-je d'un ton boudeur.

Je croisa les bras et ferma les yeux, profitant des rayons de soleil qui perçaient à travers es branches. Si ça continuais, j'allais être noir. Je bronzais très facilement. Ca m'embetait un peu. J'aimais bien mon teint blanc cassé moitié bronzé. J'entendis un autre vibrement. J'ouvris les yeux et une pointe de jalousie ce sentit dans ma voix.

_ C'est qui, Lui ?

Je la regardais, toujours en boudant, les yeux pleins de colère. Mais je n'étais pas serieux. Je n'étais pas faché. Je l'aimais vraiment beaucoup amicalement. Ma soeur adoptive.

Prue fit la moue. Comment ça elle n'était pas drôle ? Ben quoi, elle adorait qu'on lui décoiffe les cheveux. Ca lui rappelait avec délice que ces cheveux étaient toujours décoiffés après avoir prit du plaisir avec un garçon ... Bref, elle ne broncha pas. Taquine, elle fit de même avec lui, peut-être que lui bronchait. Elle lui ébouriffa doucement les cheveux.

-J'adore quand on me décoiffe, pas ma faute ...

Elle prit le ton d'une petite fille boudeuse en faisant la moue à la mode Delcamps. Sa mère la faisait aussi devant son mari. C'était assez amusant à voir dans le passé ... Ca manquait beaucoup à Prue. Ils étaient presque comme le couple idéal ... Ou alors ce n'était qu'une façade ... Mais pourtant ça avait l'air vrai.
Narumi demanda qui c'était, le message. Elle entendit cette pointe de jalousie qui la ravir. C'était amusant ...

-Un mec ...

Dans sa voix, un ton très suave, un ton qui voulait tout dire, lui permettant de ne pas expliquer le contenu du message. Enfin, si il arrivait à comprendre ... Oh que oui c'était amusant de voir ce regard fâché alors que Naru ne l'était pas vraiment. Elle sourit :

-Oh mon chou, sois pas jaloux ... Naru-ni-san ...

Bientôt le "oni-san" sortirait, Prue le prenait pour son grand frère. Doux, adorable, prévenant et protecteur.

Un mec? Ca je me doutais bien qu'elle n'avait pas beaucoup d'amies filles. Quoi qu'il en soit, j'espère que ce n'était pas un qui la prenais comme un objet. Car sinon, il allait avoir une bonne dérouiller. On ne touchait pas à ma petite soeur. Oui, je la considérais comme telle. De toute façon, maintenant c'était trop tard. J'étais trop complice et elle savait trop de choses pour moi pour que l'oublie comme ça. " Tu as enfin une soeur, mon fils..." Cette voix résonnais dans ma tête. C'était la voix de ma mère. Bizarrement, ça me donna des frissons partout. Je ne savais pas d'où elle venait. Si c'était un souvenir ou non. Si c'était réél ou non. Quoi qu'il en soit je secoua la tête et regarda Prue d'un air amusé.

_ Tu viens on y va.

Je me leva et lui tendit la main pour l'aider à se relever. J'écarta les buissons, la tenant toujours par la main pour enfin apercevoir la lumière du jour qui commençait à baisser. Cela fait longtemps qu'on etait là. Le temps était passer si vite. Je me dirigea vers la sortie du terrain de tennis. Je me retourna et lui lâcha la main. Je lui dépose un doux baiser sur la joue.

_ Prends soin de toi et au moindre de besoin, tiens, joins moi.

Je lui donna un papier sur lequel était marqué mon numéro. Je lui fit un signe de la main en m'en allant.

[ Fin pour moi ~ ]

Un mec comme les autres ... Qui ne voulait que coucher avec Prue et rien d'autre. Qui lui proposait un rendez-vous en centre-ville ... Ca ne pouvait qu'être qu'un jeune homme. Car la blonde n'avait aucune amie fille dans son répertoire. Des amis, elle n'avait que Naru. A qui elle allait demander son numéro pour le mettre dans son portable pour pouvoir lui envoyer des messages quand elle voulait. Le jeune homme ne supporterait pas d'apprendre ce que cherchait le mec du message. Alors Prue n'en dit pas plus. Naru serait capable d'aller surveiller les faits et gestes de sa petite soeur. Elle n'y tenait pas trop d'un côté. Elle voulait faire ce qu'elle voulait. Ce qui était bien c'était que Mylène ne s'insinuait pas trop dans la vie privée de sa filleule.
Elle allait dire d'y aller, ça se faisait un moment qu'ils étaient là, le soleil commençait à bouger, annonçant la fin de journée. Il fut plus vite qu'elle et lui proposa d'y aller. Elle acquiesça en prenant la main qu'il lui tendait. Elle se releva grâce à son aide. Sa main était toujours dans la sienne quand ils sortirent du petit bois pour arriver à la sortie du terrain de tennis. Il lâcha la main de la blonde et l'embrassa sur la joue. Elle lui sourit :

-Prend soin de toi aussi, Naru-ni-san ...

Elle prit le papier avec le numéro de Narumi. Elle allait lui demander mais il fut plus vite. Avec un grand sourire, elle lui fit signe aussi de la main, le regardant s'en aller, se sentant un peu seule, d'un coup. Bizarrement, elle décida de rentrer chez elle au lieu d'aller au rendez-vous proposé par le mec du message ...

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