Agréable vision sur le toit [PV Day, ze beau gosse][Terminé]

Décidément, en ce moment, les cours étaient vraiment rasant, obligeant Prue à davantage les sécher. Malgré la menace quasi constante de Mylène qui régnait au-dessus de son crâne. Celle d'être envoyée chez les Lunaires, illico presto. Cela voulait dire qu'elle risquait de voir plus souvent cette peste Yuko. Comme si la blonde ne voyait pas assez la brune hors des cours ... Mais un seul truc rattraperait cette chute aux enfers. Day Sakeru. Oui, vous avez très bien entendu. Ca paraît illogique et improbable mais nous vous rassurons, vous avez bien entendu et c'était bien la chose qui rattraperait cet horrible transfert. Ce joli roux que Prue avait dans sa ligne de tir depuis un long moment et qu'elle espérait avoir le plus tôt possible ... N'est-il pas beau de rêver, ne trouvez vous pas ? Sans nul doute.
La blonde, séchant les cours précédemment annoncé quelques lignes plutôt, se dirigea vers le toit, prenant son temps pour monter. Il faisait encore très beau aujourd'hui. Elle voulait profiter du soleil. Tant pis pour les cours et la menace, elle n'en avait rien à cirer ! Paresse était le maître mot d'aujourd'hui et elle allait se prélasser tel un chat au soleil, à se la dorer. Le long du chemin, elle se mit à penser à ce joli roux vu qu'elle pensait à la menace d'être éjectée chez les Lunaires. Ca ne lui déplairait pas mais il avait aussi des inconvénients comme toujours ... Comme cette Yuko. La blonde soupira en ouvrant la porte du toit. Elle laissa le soleil la parcourir avec un frisson de bonheur. Les yeux fermés, elle resta un moment à la porte :

-Quel bonheur ...

Elle ouvrit les yeux et par magie, ils se posèrent sur une vision quasi féérique. Day Sakeru était présent sur le toit, lui aussi, bien avant elle. Quelle chance ! Pensa Prue, avec des étoiles dans les yeux. Toute guillerette, elle sautilla presque en sa direction. Elle s'arrêta, faisant le moindre bruit possible. Elle se pencha, mettant en valeur son joli décolletée puis murmura à l'oreille du garçon :

-Quelle agréable surprise ... Day.

[I'M THE KING OF WORLDS]

- DAAAAY C’EST QUOIII CETTE HISTOIRE ?! POURRQUOI EST-CE QUE T’ES ENCORE BLESSEEEE ?!

Grmbl, son cri remonte dans mes oreilles. J’avais prévu de pas y repenser. Je veux juste prendre l’air sur le toit moi. Prendre l’air pour oublier ça justement. Me calmer, parce que bordel, je suis vraiment énervé là, merde.

- COMMENT CA TU T’ES FAIT BATTRE PAR UNE BAANDE ?! COMBIEN DE FOIS EST-CE QUE JE TE L’AI REPETE ?! ARRETE D’EMBETER TON MONDE !

J’y peux rien moi, merde, y emmerdaient un pauvre Lunaire faible par rapport à eux, qu’était dans cette classe pourri juste parce que malheureusement ses parents ont pas de sous, moi j’en avais ras le cul de voir ce débile mental se faire racketter sans bouger, j’ai bouger merde. Et puis tant pis, c’est juste des petites blessures, des petites coupures, j’ai déjà plus mal et j’ai même trouvé le moyen de faire chanter ces idiots de lunaires qui l’emmerdaient.

- TU COMPTES LES FAIRE CHANTER HEIN ?! TU M’EXASPERES ! VRAIMENT ! Moi, ta pauvre sœur, je suis obligé de m’occuper de toi à cause de nos parents stupides qui sont aveugles…Aaah… J’en ai assez ! JE REFUSE DE TE NOURRIR CE SOIR ! ET DEMAIN TU IRAS EN COURS OU JE TE VOLES TES JEUX VIDEOS PREFERES !

Et en plus, je sais qu’elle en est capable. Et merde, j’ai faim moi, j’ai rien bouffer depuis hier, je crève la dalle. Bon en même temps je pourrais aller me payer un truc à manger, mais cette histoire m’emmerde tellement que j’en ai ras le bol et que ça coupe ma faim quand j’essaie de manger. Bordel c’est trop pas logique !
Et puis voilà, merde, je sèche les cours parce qu’Ever m’a vraiment énervé là. J’ai envie de fumer trois cent clopes, d’ailleurs, je vais commencer. Aaah, une bonne clope, ça va me calmer. Allez vas y, calme moi, poison. Calme moi. Merde, grouille toi ! AAAH TU M’EMMERDES !

Pis voilà, je me retrouve sur ce putain de toit, a rien foutre si ce n’est essayer de me calmer, a regarder ma cigarette à moitié allumé par terre. Je viens de l’écraser violemment. Pff, tant pis pour elle, elle avait qu’à me calmer plus vite. Aaaah et merde, les paroles d’Ever remontent dans mon cerveau, je veux plus voir mon abrutie de sœur qui cette fois me saoule gravement. Pourtant je devrais avoir l’habitude non ? NON BEN NON ! Putain ! C’est ça, le caillou vole dans le vide ! Bon d’ailleurs je vais éviter d’aller trop près des bords moi. Je suis pas maso contrairement à certaines personnes.

BON PIS MERDE ! Putain et Ever va encore m’engueuler « ouaaaiiis t’as encore sécher les couurs ! Day t’abuuuses » nyanyanya, j’en ai ma…. AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
Oui je viens de sursauter. En même temps, une blonde que je connais bien et à peine à la fois vient de m’agresser subitement en me chuchotant dans les oreilles. Je vais la buter, je suis pas d’humeur moi merde !

Elle vient de dire quoi en plus ? Ah ouais un truc du genre ça :

-Quelle agréable surprise ... Day.

Si elle le dit, pour moi, c’est pas une très agréable surprise, en plus je suis en pétard, et j’ai pas envie qu’on m’emmerde. En plus, cette blonde là, Prudence, elle fait que me mater. Bon en même temps, je suis le type le plus beau du monde c’est logique, mais quand même, merde.

- …Si tu le dis.

Elle sèche les cours ? Mais qu’est ce qu’elle fous chez les Stellaires merde. Elle a l’air encore plus de se foutre des cours que moi. Pourquoi elle est pas dans ma foutue classe à la con ? Bon.. Qu’est ce qu’elle me veux ? Enfin je pense savoir, vu sa position. Génial, comme si j’avais besoin de ça ! MOI JE VEUX QU’ON ME FOUTE LA PAIX ! En plus j'ai l'air malin tiens, avec mon pansement sur la joue, sur le cou et sur les bras. Pff...

- … Qu’est ce que tu fous ici ?

Ouais, j’ai l’air vachement pas motivé et en colère, mais en même temps, je pense que vous avez très bien compris pourquoi .

C'était un jour béni aujourd'hui. Il était là. Ce beau rouquin qui hantait ses nuits, et au passant c'était carrément des nuits torrides. Oui, ultra torrides avec un tel beau gosse qui venait dans ses rêves les plus coquins ... Des songes où il l'embrassait, la prenait dans ses bras, la touchait sensuellement, et où tout son corps s'enflammait sous les caresses. Elle y succombait à chaque fois et le matin, elle se levait complètement épuisée avec la respiration saccadée. Si seulement, ces rêves devenaient dangereusement réels ? Mais hélas, pour le moment, ils ne restaient que songes pour son plus grand désespoir ...

Elle ne pouvait que se contenter de le regarder de loin, le mater, en quelques sortes. Elle ne pouvait que continuer de rêver, mais en espérant que cela ne soit pas éternellement ... Mais ne vous méprenez pas, elle n'était pas folle amoureuse. Elle avait juste un énorme faible pour lui. Elle voulait tellement être à lui, ne faire qu'un avec lui, ne serait-ce un petit moment, aussi minuscule soit-il, pendant lequel elle se sentirait entièrement comblée ...

A nouveau, là, en ce moment-précis, sur le toit, elle le dévorait du regard. Elle s'était approché de lui, furtivement, le prenant par surprise. Il n'avait pas l'air dans un bon état. En plus, il avait l'air encore plus grognon que d'habitude. Mais elle adorait cette petite moue qui le rendait irrésistible, tellement irrésistible ...

Elle ne fit pas la moue en l'entendant dire "Si tu le dis" sur ce ton. Elle se contenta de sourire. Il était si mignon ... Davantage, attirant avec ses pansement sur la joue, sur le cou et sur les bras. On aurait dit qu'il s'était battu. Oh quel vaillant garçon ... qui lui demanda sèchement ce qu'elle faisait là. Elle se retint de rire, amusée.
Elle se posa près de lui en s'asseyant. Elle tourna la tête vers lui, son doigt à sa bouche, hésitante :

-Je t'ennuis donc ?

Elle continuait avec sa voix suave que tellement de garçon craque en l'entendant. Mais Day ... N'était pas de ce genre-là. Et encore heureux. Ca la fatiguait à force. Elle souffla puis sortit un paquet de bonbons de son petit sac qu'elle avait prit avec elle. Elle en prit un et le mit en bouche puis avança le sachet vers Day :

-T'en veux ?

Elle ne savait pas qu'il avait faim vu qu'il n'avait rien mangé la veille. Elle proposait ça gentiment pour ne pas avoir l'air cruelle.

Je ne sais pas pourquoi elle est venue sur le toit. A vrai dire je m’en fous. Peut-être pour fuir les profs et les cours stupides. J’en sais rien, vraiment. Bref, toujours est-il, que maintenant qu’elle m’a trouvé, elle va surtout pas vouloir me lâcher. Je sais très bien ce qu’elle veut, mais là je suis VRAIMENT pas d’humeur et j’en ai rien à foutre d’elle, franchement. J’aime pas sa voix. On voit trop ce qu’elle veut. Et moi là j’ai pas envie. Je veux qu’elle me foute la paix. Merde. Elle me demande si je l’ennuie, bien sûr que tu m’ennuies va. Sinon je te parlerais pas sur un ton de merde. Regarde, c’est écrit sur mon visage, sur mon front, tu m’emmerdes. Enfin non, en fait c’est pas Prudence qui m’emmerde, c’est Ever. Et Ever c’est pire que tout. Bordel, pourquoi est-ce que j’ai une sœur pareille ? merde… Et pis j’ai faim moi, je crève la dalle, j’ai rien manger, je veux manger !!!...

Des bonbons. Ouais, je sais pas si elle a lu dans mes pensées, et si c’est le cas, je m’en fous. Mais en tout cas Prudence a des bonbons, et je parie, que même si je suis pas télépathe et que je le serais jamais, qu’elle va m’en proposer. Ca me rappelle un truc ça d’ailleurs…C’était pas Yuko qui m’avait proposé des bonbons sur le toit ? Si. …ça me rappelle un autre truc. Enfin passons on s’en fout, devant moi j’ai de quoi nourrir un peu mon estomac qui crie famine intérieurement, parce que je suis si classe qu’il ne gargouille jamais.

Je regarde les bonbons, et sans rien dire, j’en prend. Bon, je lui dois quelque chose en échange, sûrement, mais tant pis. Je verrais pour ça plus tard. J’aime pas être poli, alors je répond juste un « ouais » comme ça. Je regarde les bonbons, et les enfourne dans ma bouche, et les mâche lentement. Ah bordel, qu’est ce que ça fait du bien. Les cigarettes ça fait rien du tout. Mais putain, les bonbons, c’est trop bien. Ah, tiens, rien que ça ça me redonne le sourire. Tout ça à cause de…Argh, ça y est, mon foutu appétit est parti. FOUTU EVER

- Merde. Je t’emmerde Ever.

C’est sorti tout seul. C’était même pas en regardant Prudence. Mais c’est sortit vraiment tout seul. Elle va pas comprendre. Elle va me poser des questions, bah, je m’en fous, je lui dirais rien. Je suis pas du genre à raconter ma vie moi, merde.
Mais bordel, Ever va crever.

Prue était montée sur le toit pour éviter les cours à rallonge et la rengaine que ça créé. Malgré qu'elle s'en prendrait plein en pleine tête quand Mylène saura qu'elle avait séché. La blonde aurait très bien pu rentrer chez elle mais pour tomber sur sa marraine, ça aurait comme avancé l'engueulade et la punition. Alors, la blonde n'était pas si bête que ça, elle avait décidé de rester au lycée mais loin des salles de cours.

Elle avait alors eu l'idée d'aller sur le toit. Il faisait beau, elle pourrait faire une petite sieste à se la dorer au soleil et manger ses bonbons. Ca aurait été le paradis. Mais là, il avait une chose en plus qu'elle n'aurait pas pensé trouver. Il y avait ce charmant Lunaire, Day Sakeru. Peut-être qu'il était mal luné mais tant pis, elle le trouvait craquant ainsi. Elle allait sûrement ramasser les répliques cinglantes ou alors les demandes de dégager du toit mais elle s'en fichait. Elle resterait quoiqu'il dise ...

C'était le bonheur, ça. Un : d'échapper au cours, deux : de profiter du soleil et du beau temps en mangeant des bonbons et trois : avoir un beau gosse à côté de soi. Que demandait de plus ? Elle eut un sourire coquin quand elle le vit prendre quelques bonbons de son sachet. Mais bon, peut-être que Day ne pensait pas comme elle et se disait n'avoir rien à devoir à la blonde. Sûrement ... Quelle poisse ... Elle voudrait tellement qu'il l'embrasse, la touche ... Mais c'était un rêve inaccessible.

Bientôt, elle allait devenir mauvaise à cause de ça. Elle devra l'éviter tout comme elle évitera de croiser Hideaki et cette pouf de Yuko. La haine monta en Prue qui essaya de se contenir. Elle mangea quelques bonbons pour se calmer. Elle n'allait pas se mettre en colère alors qu'elle était loin des cours, près d'un beau gosse en se régalant de bonbons ? Non, elle devait inspirer, expirer et ne pas y penser. Mais elle sentit encore plus que Day était en colère surtout qu'il parla d'une Ever. Qui était-ce ? Prue serra les dents. Elle changeait vraiment de tempérament toutes les cinq minutes ... A qui la faute ? Quand elle pensait à une chose négative, elle ne pouvait s'empêcher de s'énerver et de démarrer au quart de tour !

-Ever ... C'est ta petite copine ? Mon pauvre ami, elle a dû bien t'emmerder. Il ne faut pas s'embarrasser avec des petits amis, ça devient des boulets à longue ...

Comment avait-elle penser que ça aurait été bien si elle aurait pu se mettre avec Hideaki ? Ce volatile déplumé. Pourquoi avait-elle pu tomber bien bas ? C'était mieux être seule, à se taper différents mecs et puis c'est tout !
Elle reprit un sourire en se collant à Day :

-Ca te dirait de pouvoir te calmer un peu ? J'ai un délicieux remède pour ça !

Elle passa sa langue sur ses lèvres sensuellement.

Les bonbons sont plutôt bons. Et bordel, qu’est ce que ça fait du bien de manger enfin quand ça fait un jour que t’as rien bouffer. Tout ça à cause d’une sœur trop conne pour comprendre que le chantage c’est bien. C’est une bénédiction de dieu, grâce à ça tu peux mettre les gens à tes pieds, ils ne font plus chier les gens, ils ne te font plus chier. Bon l’inconvénient c’est que le deuxième avantage peut se retourner contre toi. Comme moi là. Bordel, je me fait tabasser et le seul truc que ma sœur trouve de bien à me dire, c’est pas « mon pauvre chou » c’est « je te laisse crever, nourris toi tout seul espèce de sale gosse » bordel de merde.

Bref, qu’est ce qu’elle me dit l’autre blonde allumeuse ? Ah oui… Elle me demande si c’est ma petite copine. Non, c’est pire que ma petite copine. J’ai jamais de petite amie. Je m’en débarrasse rapidement. Pour moi c’est juste des jouets, enfin des torchons, des serviettes, des trucs inutiles et facile à jeter à la poubelle. Je m’emmerde pas avec ce genre de connerie, ça me fait un point faible. Parce que genre je sais pas, elle se fait enlever, je fais comment moi, merde ?! Bordel. Donc, je n’aurais jamais de copain ou de copine parce que c’est tellement chiant. Pis le plus souvent, les filles qui sont avec moi, elles sont là : « ooooh day-chériiiii faisooons l’amouuur ». Enfin bref, soient elles m’aiment pour ma beautée, soit elles m’aiment pour ma richesse soit les deux. Jamais elle ne m’ont aimé pour moi-même, alors elles ont qu’a aller toutes se faire foutre, bordel.

Ah tiens, je crois qu’on est d’accord sur ce point avec Prudence. Bon, tant mieux, elle m’emmerdera pas avec des détails inutiles et chiants de merde à la con. En clair, elle me fera pas la morale. Tant mieux, sinon je me serais casser du toit immédiatement. Je vole encore un de ses bonbons, de toute façon, je sais déjà comme lui être redevable. Elle est comme toutes les autres filles de toute façon. Enfin….A sa manière on va dire.

Tiens, qu’est ce que je disait, elle se colle à moi et elle me fait une proposition douteuse. Bien sûr que je veux me calmer. Et bordel, pour me calmer, il va falloir buter Ever.

- Ever, c’est ma sœur.

En même temps, vous en connaissez beaucoup, des gens qui s’appellent Ever et qui vivent au Japon ? Pas moi. Donc, en logique, ça pouvait être sûrement un membre de ma famille. Enfin quoique ça pouvait être ma fiancée aussi. Pff, tu parles.

- Je sais ce que tu veux.

Elle m’a offert des bonbons, et je le suis redevable, donc autant le faire maintenant, vu qu’elle y tiens tant que ça. Allez, je l’embrasse comme ça elle sera contente et si elle veux aller plus loin, elle pourra aller se faire voir.
Voilà, je viens de l’embrasser. J’imagine déjà sa réaction.... Pff, tu parles, ça me calmes à peine.

Si Prue aurait pu prédire ce qui allait se passer elle n'aurait pas hésité à sécher les cours dès le début et aurait accouru sur le toit à la vitesse de la lumière. Des fois, certains rêves pouvaient se réaliser. Et ceux de Prue allaient devenir réalité. Déjà le début de ses songes se réalisait. Elle était à côté de lui, le collant, lui parlant, sentant son attirable odeur irrésistible sans qu'il ne se barre loin en courant.

Non, il restait là, mal luné, bien sûr mais il était présent à ses côtés. Donc un de ses rêves devenait absolument réel, enfin, pour le début en tout cas. Elle se retenait de lui sauter dessus pour le toucher, le déshabiller, le mettre à nu et pouvoir passer à l'acte tout de suite avec lui. Elle prenait sur elle même si c'était dû. Son corps s'émoustillait déjà rien qu'en se collant ainsi contre lui. Si seulement, il pouvait réaliser un de ses rêves ... Elle serait aux anges. Si seulement, elle pouvait se retrouver dans ses bras. Si seulement, elle pouvait se retrouver au dessus de lui pour une petite partie de jambes en l'air ...

Elle se contenta de piocher dans son sac de bonbons, l'air rêveuse. Pendant ce temps, Day était toujours énervé à cause d'une certaine Ever que Prue pensait que c'était sa petite-amie. La blonde attendait une réponse plutôt positive à sa proposition de se calmer. Enfin, il lui répondit que non, Ever n'était pas sa petite amie mais sa soeur. Pourquoi soudainement, le coeur de Prue eut une envolée de soulagement dans sa poitrine ? Elle ne saurait dire elle même pourquoi.

Puis Day fit qu'il savait ce qu'elle voulait. Elle lui sourit, elle espérait que c'était ce qu'il voulait aussi. Il l'embrassa sans prévenir mais bizarrement, au fond d'elle, elle le sentait venir. Elle se laissa embrasser puis en passant sa main dans les cheveux rouges du jeune homme, elle accentua le baiser, en espérant qu'il ne la repousse pas. Elle voulait goûter ses lèvres, son palet, sa langue, sa bouche ... Elle accentua le baiser à pleine bouche, se sentant vraiment aux anges. Elle prit une des mains du rouquin pour la poser sur un de ses seins, voulant qu'il la caresse en même temps ... Mais hélas, le drame pourrait arriver car il pourrait très bien ne pas vouloir aller plus loin qu'un baiser et la rembarrer aussi sec.
Préparer vos parapluies ou même mieux vos bunkers, la tempête Prue force 8 allait se déchaîner !

Aaah…C’est bien pour ça que je déteste commencer quelque chose que je sais interminable… Je le savais que donner un faux espoir à quelqu’un, c’était s’entrainer dans des conséquences chiantes. Maintenant elle va croire que je la désire – ce qui n’est pas le cas, je n’ai jamais désiré personne -, que je veux qu’elle finisse dans mon lit – je ne couche qu’avec celles que je fait chanter -. Bref, voilà, Ever m’a entrainé dans une histoire chiante. Quoi comment ça j’accuse ma sœur à tort ?! Je fais ce que je veux d’abord merde ! C’est pas de ma faute si elle est débile et que c’est à cause d’elle que je suis de mauvaise humeur et que du coup je finis par faire des trucs qui me correspondent pas sur le coup !

Bon bref, voilà, elle a prolonger le baiser. Et elle a été encore plus loin, elle veut que je lui caresse la poitrine. Aah…Tout ceci me fait soupirer longuement. Ca m’apprendra tiens. Bon, la prochaine fois je sais que pour elle il faudra éviter le baiser. Quoique, c’est déjà arrivé ce genre de situation. J’avais embrasser une fille qui m’emmerdait gravement à me draguer, à me coller, à me tourner autour, et elle m’a limite déshabillé de force. Bon, c’est ça d’avoir du charme, mais bordel, là je suis vraiment pas motiver – même si je dois avouer qu’elle embrasse plutôt bien -. Voilà, j’enlève ma main et je m’enlève de ses lèvres.

- Je n’irais pas plus loin. C’était juste pour combler ma dette vu que tu m’as refilé des bonbons. Je suis vraiment pas d’humeur.

Voilà, ça c’est dit. Enfin, je dois avouer que je me suis un peu calmer quand même, mais n’empêche que j’ai toujours envie de buter Ever à coup de couteaux. Bon, maintenant une clope aura peut-être l’effet d’un vrai calmant…Nan j’ai pas envie, et faut que j’en garde pour ce soir quand je vais rentrer, je sens que ma sœur a pas fini de m’engueuler.

- Mais t’embrasses bien.

Ouais bon ok, je fais des compliments et ça me ressemble pas, mais quand quelqu’un embrasse bien, je préfère lui dire, comme ça, si jamais l’envie me reprend de l’embrasser, soit elle me foutra un gros rateau avec ce qu’il vient de se passer, soit elle se laissera faire. Mais je me demande si je recommencerais un jour. J’embrasse pas n’importe qui pour n’importe quoi.
Bon, maintenant, je suis sûr qu’elle va m’en vouloir. Alors je vais attendre voir sa réaction. Je me prépare.

Il embrassait si divinement. Un vrai délice. Ou alors c'était l'inverse, c'était elle qui embrassait telle une déesse. Ou alors les deux, placés ensembles, ça donnait un excellent truc. Bref, Prue désirait aller plus loin, qu'il la touche, qu'il la désire, la caresse … Qu'il … Ha, elle le désirait tellement. Rares étaient les garçons qu'ils lui faisaient un tel effet. Très rare. A part Naru et Day, personne d'autres. D'habitude, c'était sur les autres mecs qu'elle faisait un tel effet. C'était eux qui lui courrait après.

Malheureusement, Day n'était attiré par la blonde et s'en fichait pas mal. Il enleva ses lèvres au grand déplaisir de la blonde et aussi sa main de la poitrine de la jeune fille. Elle fut déçue et le fixa sans comprendre. N'importe quel garçon aurait passé à l'acte sur le champ. Mais lui non. Peut-être pour ça qu'elle le voulait tellement. Désirait-elle vraiment l'inaccessible ? Elle soupira longuement, avec une envie meurtrière dans les yeux. Bon, calme … Respirons calmement … Peut-être que la tempête force 8 n'aura pas lieu …

Puis il prit la parole. Pour dire qu'il n'ira pas plus loin, qu'il avait fait juste ça pour combler sa dette à propos des bonbons. Il n'était pas obligé, cet espèce d'idiot ! Elle serra les poings, essayant de se calmer. Mais la tentation était trop forte … Elle prit le paquet des fameux bonbons dans ses mains puis au même moment où il reparla, pour dire un compliment, enfin si c'en était un, elle lui renversa le paquet sur la tête sans crier garde. Encore une pulsion de la blonde qui faisait n'importe quoi et que ça perturbait les autres …

-Quoi ? Tu as dit quoi ?

Elle fit des gros yeux puis s'excusa en reculant un peu plus loin. Elle avait vraiment des réactions bizarres.

-Je suis désolée, je me suis énervée … Vraiment … Je …

Elle soupira.

-Tu embrasses bien aussi …

Elle s'était énervée pour rien mais elle avait de quoi, ce type était franchement un idiot pour la refuser. Elle sortit un paquet de clope dans son sac. Une cigarette ! Ca la calmera sans doute. Elle en sortit à moitié deux et tourna le paquet vers le rouquin pour se faire pardonner :

-Tiens ! Et cette fois, ne t'obliges pas à m'embrasser pour ça. C'était pas vraiment une dette les bonbons, c'était de bon coeur comme là …

Oui, qu'il arrête ces conneries ou elle le tuera sur place la prochaine fois. Il ne voulait pas d'elle, elle avait très bien comprit. Tant pis pour lui.

Bon, j’espère qu’elle va me laisser tranquille maintenant et que je vais pouvoir m…
…
Ah bordel. Moi qui m’était calmer. Ca y est c’est remonté. Bordel de merde, tout ça c’est de la faute d’Ever. Cette foutue Ever à la noix, bordel de merde, je vais la buter en rentrant, merde, putain. C’est pas possible, faut que toutes les filles du monde viennent me taper les nerfs aujourd’hui ou uqoi ?! BORDEL ! Bon bref, elle vient de me balancer le paquet sur la tête, en conclusion, je me retrouve parsemé de bonbecs à la noix que j’ai envie de lui faire manger jusqu’à ce qu’elle s’étouffe et qu’elle crève dans d’atroces souffrances. Quoi ? comment ça je suis violent et méchant ? Merde, je suis énervé, c’est pas pareil. Elle avait qu’à pas me faire ça. Et pis la v’là qui me demande de répèter, qu’elle aille se faire foutre !
Et puis d’un coup, la voilà qui s’excuse. Excusez moi de même, parce que sérieux, je comprend rien là. Prudence à l’air vraiment, vraiment, vraiment […] vraiment impulsive et bordel ça me fait chier.

Bon on va dire que j’accepte ses excuses, ou pas, j’ai pas envie là. Bon elle vient de dire que j’embrasse bien, bien sûr que j’embrasse bien, j’ai toujours embrasser super bien, on peut pas lutter contre, je suis un dieu du baiser. Et heureusement. Tiens, elle fume. Elle m’en propose une. Génial. Sauf que ça m’a pas calmé la clope, alors ça risque pas de me calmer encore, et donc, j’ai pas envie de fumer, j’ai juste envie de crier un bon coup et pis ça passera, mais crier devant elle, hors de question.

- J’y peux rien, t’avais l’air de vraiment vouloir de moi, et tu m’as presque rendu de bonne humeur avec tes bonbons. Fallait bien que je fasse quelque chose.

Presque, parce qu’au final, maintenant, je suis encore plus en pétard qu’avant, bordel. Enfin, je vais pas m’énerver contre elle, j’ai pas envie ça va me saouler.
Tiens, mon ventre gargouille, je pense qu’il en a pas eut assez avec ce qu’on lui a donné. Argh, ferme là estomac de merde. Manquait plus que toi et ton imbécillité de réveil matin qui sonne quand on en a pas besoin. Ta gueule je te dit !

- Merde, ta gueule.

Quoi ? Je viens de parler à mon estomac là, en plus je le regarde. Si elle comprend pas, c’est pas de ma faute.

Prue aurait tellement voulu passer un agréable moment avec lui. Juste quelques minutes de pur plaisir mais à voir môssieur n'était pas friand de ce genre de plaisir. Et il l'avait tout bonnement repoussé, oui, vous avez bien entendu repoussé. Jamais, on n'avait commit un tel affront à la blonde qui n'avait résisté à lui balancer son paquet de bonbon en plein figure. Elle était tellement énervée qu'elle fumerait au moins tout un paquet de clopes pour arriver à se calmer.

Enfin si elle arrivait à se calmer, bien sûr car ça serait dur, très dur. Comment y arriver ? La chose serait difficile. Même si il lui avait dit qu'elle embrassait bien, ça n'a pas réussi à la calmer. Au contraire, un peu mais pas beaucoup. Si soit disant elle embrassait bien, il ne l'aurait pas repoussé de cette façon. Le mot fumier grattait la gorge de Prue mais elle se retint. Elle inspira. Elle avait proposé une clope au rouquin qui ne réagit pas. Il se contenta de lui dire qu'il n'en pouvait rien et qu'elle avait l'air d'avoir envie de lui …

Et comment ! Elle voulait tellement qu'il la touche, qu'il la fasse monter très haut, qu'il la fasse crier … Non, il l'a nargué. Il voulait la pousser à bout, ce n'était pas possible autrement. Que faire ? L'étrangler, le tuer, le brûler … Oulà, calme, Prue … Tout doux … Il faudra quelque chose pour la calmer … La douceur, le plaisir … Il n'était difficile d'entrer dans les bonnes grâces de la blonde. Il était facile de l'attirer à soit … Très facile. La démarche n'était pas compliqué, cela se voyait sur son nez ce qu'elle désirait vraiment.

Prue soupira en sortant une clope du paquet et la mit au bec, l'allumant. Ha une cigarette pour calmer les nerfs. Enfin pas totalement … Mais assez en tout cas. Elle tira sur sa clope puis se tourna vers Day. Heureusement, il n'avait pas l'air de s'énerver pour le balançage en règle des bonbons. Bon, ok, elle avait des réactions très impulsives et inattendues mais bon, elle n'y pouvait rien. Elle était énervée. Et tout ce qu'elle trouvait à porter de mains, elle le balancer au premier venu pour se calmer … Genre là, Day et le paquet de bonbons.

Voyant qu'il se calmait, elle se rapprocha vers lui, discrètement. Comment arriver à ses fins ? Elle devait trouver le moyen de le faire craquer. Mais quoi ? Elle trouvera bien …
Subitement, elle entendit un bruit suspect, un bruit d'estomac. Elle tourna la tête vers lui. Oh la, il devait avoir très très faim. Il enguirlandait même son estomac. Oui, il engueulait son ventre et non Prue, et puis, elle avait encore rien dit. Elle eut un sourire. Si pour des bonbons, il avait bien voulu l'embrasser … Alors un repas … Elle eut un sourire en coin. Elle prit son sac et sortit son repas du midi. Elle le lui donnerait. Et puis, en ce moment, elle n'avait pas très faim, allez savoir pourquoi … Le fait de grignoter entre les repas et de souler à l'Ice Tea chaque fois qu'elle le peut … Elle posa le bento entre lui et elle et lui sourit :

-Tiens … Tu dois vraiment avoir très faim …

Elle eut un sourire charmeur. Il allait se demander quoi et elle se maudit d'avoir dit ce qu'elle avait tout à l'heure. Il allait prendre pour argent comptant et ne pas la remercier comme il fallait.

-Ta soeur t'as donc privé de dîner ? Oh, quelle méchante soeur … Si tu veux, si elle est encore contre toi et ne veux pas te donner encore à manger ce soir, tu peux venir dîner chez moi …

En plus, pas de marraine dans les parages, c'est magnifique tout ça !

Grmbl, et ce soir qu’est ce que ça va être hein ? Ever va peut-être même pas faire à manger pour nous deux, fait chier, j’ai envie de la buter. Pis tant pis merde, j’irais manger ailleurs, je sais pas moi, au Japdo*, au Starbugs**, mais en tout cas, quelque part. Pis c’est pas l’argent qui me manque, et ventre, ta gueule. TAAA GUEULE.
Bordel de merde, ces temps ci tout me saoule, j’ai envie d’étrangler quelqu’un, ouais, mais j’ai pas de force ça sert strictement à rien, en fait, je suis con. Ah pis merde. Ca m’emmerde de m’énerver, ça m’emmerde tellement gravement que je suis encore plus en colère, et pis l’autre elle doit se poser des questions sur moi, bah je m’en fous et pis…

-Tiens … Tu dois vraiment avoir très faim …

Hum. Elle me propose son bento. Elle veut quoi ? Que je lui roule un patin, que je la plaque contre le sol et que je la baise c’est ça ? Ou alors, elle veut juste me passer son bento. J’espère que c’est ça parce que de toute manière, même si elle est sûrement baisable, et qu’en plus elle est attirante, j’ai aucune envie de baiser moi, j’ai juste envie de m’énerver, et je baise que pour le profit, là y aurait aucun profit, ça serait juste un remplissage de dette. Ah merde, et pis si elle me propose son foutu bento, elle va sûrement vouloir quelque chose après…Ou pas en fait. Bon, merde, si après que j’ait fini sa foutu bouffe elle me dit « maintenant tu es redevable » je lui dirais d’aller se faire foutre.

Bon, itadakimasu.
Voilà, je commence à manger, et elle a rien à me dire.
Tiens, maintenant elle me proposer à diner chez elle… Je suppose qu’après le diner elle voudra que je « dorme » avec elle. Pff…Je me démerderais à ce moment là. De toute façon, j’ai pas envie de rentrer diner avec Ever, elle va me saouler en m’enguirlandant. Sérieux, tout ça parce que des gens m’ont battus. Merde alors. Et pis, diner chez Prudence serait peut-être la meilleure solution, sérieux.

- Elle va sûrement ne pas me donner à manger ce soir.

Je connais assez ma sœur pour savoir ça. Hum, il est plutôt pas mal le bentô. Bon j’ai vu mieux, mais je vais pas me plaindre j’ai à bouffer.
En tout cas, cette réponse que je viens de donner, signifie en clair « peut-être éventuellement je viendrais chez toi ».

[Japdo = Macdo, mais en version Gintama ou Beelzebub je sais plus
Starbug = Starbucks version Beelzebub]

Si seulement ça pouvait marcher. Bon peut-être que Prue rêvait encore trop comme à son habitude. Il faudra un jour redescendre sur terre quand même. Il avait très bien dit qu'il n'irait pas plus loin. Elle inspira en le fixant. Toujours à croire que ça marcherait et qu'il réglerait sa dette. Mais bon, vu ce qu'elle avait dit avant, il n'allait pas croire qu'elle voulait qu'il lui soit redevable après ça. Elle se maudit en tirant sur sa cigarette.

Elle essaya de garder son calme, si précieux et si impossible à garder. Elle avait envie de sauter sur le jeune homme et de quasi le violer. Cependant, elle ne devait pas le faire. Elle devait rester ainsi à le regarder, toujours de loin, c'était préférable. Voire même l'effacer de ses cibles. Parce que ça sonnait tellement impossible de l'attirer dans son lit.

Elle le regarda prendre le bentô puis le manger. Il n'avait pas l'air de trouver ça immangeable, au contraire. Elle sourit. C'était elle qui faisait toujours à manger chez elle. Sa marraine n'était pas très cuisinière et laissait à sa filleule le soin de préparer les repas. Avant l'arrivée de Prue chez Mylène, celle-ci n'allait qu'au restaurant ou alors c'était Dominique qui essayait de se démerder pour cuisiner. Jamais Mylène n'avait réussit un seul repas de sa vie. Elle avait essayé mais c'était à chaque fois immangeable et Dominique était ravie que Prue soit intervenue dans leur vie pour les aider en cuisine.

Malgré les apparences, la blonde savait très bien cuisiner. Elle était même excellente. En même temps, c'était sa mère qui lui avait tout appris et Prue ne cessait, dans le passé, de regarder sa mère faire en cuisine. Une future jeune femme bonne à marier avait insinuait Mylène une fois, sauf le caractère fou que devra supporter le mari, avait-elle ajouté en se moquant de sa filleule.

Prue finit sa cigarette, la jetant au sol pour l'écraser du pied. Elle posa son cou dans ses mains, coude sur ses genoux, fixant devant elle. Day prit la parole en disant qu'Ever n'allait pas lui donner à manger ce soir. Pauvre petit chou ! C'était cruel de laisser un être aussi mignon mourir de faim. La blonde sourit en se redressant. Elle n'allait pas le laisser sans manger ce soir. Elle voulait lui préparer ce qu'il adorait le plus. Elle sembla prendre la réponse pour un oui à sa proposition. Arrivé au soir, elle trouva bien un truc pour le faire craquer …

-Quelle méchante soeur que voilà ! Mais dis moi qu'as-tu donc fait pour mériter tel châtiment ? On ne laisse pas mourir de faim un dieu comme toi !

Elle lui fit un clin d'oeil charmeur puis reprit :

-Si tu veux bien venir manger ce soir à la maison, je te préparais ce que tu préfères … Quel est ton plat préféré ?

Il est bon le bento, sérieux. Ever en fait des très bons, voir même des supers bons, mais celui là est bon aussi. Je me demande si c’est elle qui l’a fait. Si c’est le cas, je l’aime un peu plus, parce que ça veut dire qu’elle fait attention à quelque chose, qu’il y a un domaine ou elle est précise et doué et où elle y met sûrement de la passion. C’est une chose bien chez les gens, vraiment. En tout cas, ça rempli mon estomac et bordel ça fait du bien parce que j’avais vraiment trop faim. J’ai jamais demandé à faire la grève de la faim moi, merde. Je voulais juste manger à ma faim, et pas me faire engueuler comme du poisson pourri.

J’aime pas tellement comment elle parle, mais ça va. J’ai déjà vu pire. Sérieux, y a des meufs, elles me voient, elle me draguent, elles font tout pour finir dans mon lit, et moi, je m’amuse parfois a leur fait des faux espoirs et à les laisser sur le pas de leur porte juste pour m’amuser. Bon, c’est quand vraiment elles sont cruches et qu’elles ont pas de cervelles. Prudence à l’air tout de même différentes de ses cinglés débiles.
Et oui je suis un Dieu. Je suis riche, beau et intelligent, tout le monde m’envie, tout le monde me respecte – surtout ceux que je fait chanter -. Je suis un Dieu. Un dieu qui a beaucoup d’ennemis, mais qu’importe.

Elle me demande mon plat préféré. Je dis souvent les sushis, mais c’est parce que c’est vraiment bon. En fait j’ai pas vraiment de plats préférés, je suis le type le moins difficile du monde, tant que tu me fais pas de carottes ou de foie gras. J’aime pas trop la vodka non plus, sérieux les bières c’est cent fois meilleur.

- J’en ai pas vraiment. Par contre, je déteste les carottes. Et le foie gras.

Les carottes, c’est parce que ma sœur m’a toujours forcé à en manger, ça m’en a totalement dégouté, et le foie gras, c’est parce que mes parents m’ont toujours dit que c’était le meilleur plat français du monde, alors que j’en ai rien à foutre des français moi, je suis japonais ! Bon anglais-japonais mais j’en ai rien à foutre ça reviens au même. Et pis c’est pas bon et voilà, merde.
Au moins je suis pas trop difficile c’ est déjà ça, les gens ont pas à se plaindre merde.

- J’aime la bière.

Voilà. C’est ça mon plat préféré.
Bon ok, j’ai pas 21 ans alors je ne suis pas censé pouvoir en boire mais je fais ce que je veux alors je m’en fous. Pis si je me fais choper par la police, quelques petits billets suffiront.
Le monde est si facile à manipuler quand on a de l’argent, c’est trop con.
Bon, je vais bientôt finir son bentô, et elle a rien à me dire.

Prue pourrait préparer des dizaines de bentô, tous les jours pour ce beau gosse. Il était tellement adorable qu'elle ferait tout pour lui faire plaisir. Mais pas à faire n'importe quoi. Pour Naru, elle ferait n'importe quoi, risquerait sa vie mais pour Day, elle ne pensait pas trop. Elle en était pas folle amoureuse, elle était amoureuse de Naru pas du rouquin. Elle voulait bien faire plaisir à Day mais risquait sa vie, euh, non, pas vraiment …

Elle voulait juste être dans ses bras, une nuit, se sentir sous ses mains. Bon, ok, on se répète de trop. Revenons à nos moutons. Day n'avait pas vraiment répondu à nouveau à la pauvre blonde qui désespérait presque. Elle sortit une autre cigarette, espérant que celle-ci la calmerait pour de bon. Cependant, Day lui répondit pour la deuxième question. Elle sourit. Elle réfléchissait à ce qu'elle lui préparerait.

Elle éviterait les carottes et le foie gras. Habituellement, elle ne faisait jamais de plat avec des carottes ou du foie gras. Elle n'était pas non plus friande de carottes .. Même si on pouvait la considérer comme une lapine, elle ne mangeait pas comme telle. Et puis le foie gras … Quel dommage, c'était si bon ça ! Sacrilège … Bon tant pis, et pis, c'était cher aussi ce truc, elle n'en faisait qu'à nouvel an avec sa marraine. Quand elle aura l'âge d'hériter de l'héritage de ses parents, elle pourra se permettre d'en manger plus souvent.

Ce qui était bien, c'était qu'il n'était pas du tout difficile. Un bon point. Elle pourrait préparer tout ce qu'elle désirait. Elle avait en tête de faire des sushis, des makis, des sashimis … Tout un assortiment, avec du riz, des nouilles, du poisson … Elle prévoyait déjà d'avance. Elle se disait qu'il fallait passer au magasin pour faire les achats nécessaires pour ce dîner.

Elle stoppa ses pensées et de tirer sur sa cigarette. Il aimait bien la bière. Hé bien, il allait être servit, Prue en buvait aussi ! Il en avait justement un pack chez elle. Elle sourit au rouquin, se collant à nouveau à lui :

-Je te préparerais un délicieux dîner. Et il y aura de la bière … Tu vas adorer mes petits plats.

Elle approcha ses lèvres de l'oreille du rouquin puis elle la mordilla doucement et sensuellement avant d'ajouter :

-Et si à un moment, tu en as vraiment envie, n'oublie pas que je suis là et je saurais te combler entièrement, dieu de la beauté et sûrement … Du sexe. Avoir envie de sexe, c'est le propre de l'homme … Et je ne laisse jamais indifférente.

Elle s'écarta en lui souriant :

-Mais je t'oblige en rien même pour ce dîner. Mais saches que si tu as apprécié le bentô, tu ne seras pas non plus déçu pour ce soir, car c'est moi qui ai fait ce bentô. Si tu cherches de quoi bien manger, tu sauras où aller …

Elle tendit un papier avec son adresse. Mais elle s'attendait après ce qu'elle a fait, qu'il la repousse violemment en la traitant de tous les noms.

Apparemment, elle compte me préparer un délicieux diner. Je sais pas je verrais. Mais il va y avoir de la bière, et rien ne vaut un repas avec de la bière. Sérieux, la bière c’est trop bon. Elle dit que je vais adorer ses petits plats. Ca reste à voir, je sais pas, mais je sais juste que je suis pas bien difficile en nourriture, et c’est facile de me faire plaisir, alors ça va être simple de me nourriture Et puis, si c’est elle qu’à fait son bentô, ça risque d’être très bon. Non parce que franchement c’est bon merde. D’ailleurs je viens de le finir, et d’ailleurs tant pis si elle se colle à moi et puis…
Et puis…
… et…puis…

Je…Crois que…Je change….d’avis…
AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH MEEEEEEEEEEEEEEERDE !
Elle viens de toucher le point sensible que j’ai horreur qu’on touche ! Je vais la tuer ! Je m’étais calmer, et elle a tout gâcher, encore une fois ! AAAAAAH MEEERDE ! MEEEERDE ! Pourquoi est ce que les imbéciles s’amusent à me mordiller l’oreille, hein ?! Je suis hypermegagiga sensible !!! Regarde, je doit être tout rouge ! ON NE TOUCHE PAS MON OREILLE POINT BARRE !
Et j’en ai plus rien à foutre de ton adresse ! TU M’AS MORDILLE L’OREILLE !! Comment ça elle savait que c’était mon seul et unique et rare point faible ?! Rien à foutre ! ELLE VIENT DE ME MORDILLER LES OREILLES !
Non, il faut que je reste calme.

Reste calme Day. Souffle allez. Et pis, elle parle de sexe. Mais qu’elle aille crever, je baise qu’avec les gens que je fait chanter. Et pis le sexe c’est peut-être le propre de l’homme, mais si tous les hommes étaient comme ça, le monde serait mal foutu. J’en ai peut-être besoin, mais je me contente déjà de ce que j’ai. Bien sûr que je suis un dieu du sexe. Pour faire chanter les gens, il faut être un dieu partout. C’est ce que je suis. Mais merde, elle vient de me mordiller les oreilles. Elle vient de faire la plus grande erreur de sa vie et elle s’en rend même pas compte.

C’est elle qui a fait le bentô.
Bon. Reste calme Day. Si tu t’énerves, tu ne pourras sûrement pas bouffer ce soir. MAIS MERDE ELLE M’A MORDU L’OREILLE !
Et en plus elle me prend pourquoi ?! Un bouche trou dans le sens littéral ?! Je sais que les gens beaux y sont attirants donc y baisent à droite à gauche, mais merde. Pis j’arrive même plus à me calmer. Elle me donne son adresse. Grmpf. Je serre le poing, et je la fixe avec un air froid et méchant.

- Ecoute moi bien.

Ca va sortir. Mais merde, là je suis dans une humeur irritable et elle, elle en rajoute en me mordillant ma putain d’oreille, comme j’en ai horreur !

- De un. Je suis VRAIMENT pas d’humeur. Après ce que ma fait mon abrutie de sœur, j’ai les nerfs qui partent à tout moment. De deux. Le bentô était bon, alors je suppose que tu cuisine bien. De trois. Comme je suis pas d’humeur, et que tu viens de faire la chose que je HAIS le plus au monde, je te conseille de ne pas recommencer. Jamais. JAMAIS. Ne me mordille PLUS JAMAIS l’oreille. JAMAIS ! Ensuite. Je vais voir si je viens chez toi, maintenant.

Je sais, ça serait con qu’elle prépare un diner pour deux et que je vienne pas, mais merde, elle aura qu’à nourrir à sa famille. Elle est pas orpheline je pense.

- Merci.

Le merci est dit sur un ton sec et froid, vous faites pas de film. Je viens de me lever en me décrochant d’elle, un peu violemment, mais merde.

- Sur ce, je vais essayer de calmer mes nerfs ailleurs, parce qu’il semble que le toit n’est pas un endroit paisible.

Je commence à y aller. Je m’en fous si elle me suit. Tant qu’elle ne touche plus à ma putain d’oreille.

- Et peut-être à ce soir.

Merde.

Viendra-t-il ou viendra-t-il pas ? Ceci était une très bonne question. Elle tendait toujours son bout de papier où elle avait marqué à la va-vite son adresse. C'était bien la première fois qu'elle inviterait un garçon, à part Naru, son petit copain officiel. Mais en parlant de ça, aurait-elle oublié ce détail ? Elle invitait un mec à dîner chez elle alors qu'elle n'était officiellement en couple ? Elle palissa en y pensant. Elle hésita sur le coup, maintenant.

Qu'est-ce qui lui était passé par la tête, franchement. Elle oubliait bien trop vite qu'elle n'était plus libre. Les vieilles habitudes. Bon, elle avait prévenu Naru à ce sujet donc … Mais bon, elle devrait se calmer. Finalement, elle se voulut de l'avoir inviter. C'était plus fort qu'elle. Quand elle rencontrait un beau gosse, il fallait toujours qu'elle saute sur lui, quelle poisse. Pauvre Naru, franchement, de devoir supporter une blonde pareille qui ressemblait plus à une sauterelle qu'autre chose.

Bon, elle se secoua pour ne plus y penser. Tant pis, c'était fait, elle le regrettait et puis heureusement, Day n'était pas partant pour coucher avec. Ouf, alléluia. Elle ne voulait pas perdre Naru. Elle y tenait et ne voulait pas lui faire de la peine. Elle n'était qu'à lui et à personne d'autres. Elle décida d'effacer le baiser qu'elle a échangé avec le rouquin. Sinon, elle allait se sentir mal face à Naru.

Elle sortit de ses pensées en voyant Day rougir après ce qu'elle lui avait fait. Elle eut un énorme sourire. Oh c'était mignon, il rougissait ! Il était sensible de son oreille, bon point qu'elle aurait voulu savoir plutôt. Maintenant, c'était un peu trop tard. Elle ne pourra plus le draguer, il allait être soulagé et elle, mortifiée. Mais c'était ainsi, elle devait se contrôler, elle l'a promit. Comment les choses allaient-elles se faire à présent ? Bonne question … Prue n'en savait rien et appréhendait un peu … Tout ça lui était comme étranger.

Oula, Day était de nouveau énervé. A cause du mordillement d'oreille ? Prue faillit rire car ça l'amusait grandement. Bon, elle resterait fidèle à son Naru mais elle pouvait bien s'amuser un peu sans aller trop loin. Et Day l'amusait beaucoup. Enfin de compte, même si Prue était cassée, aucuns garçons ne pourraient être définitivement tranquille. Même si elle n'irait pas plus loin, elle sera toujours là pour les titiller … Pauvre Day, pauvre Yuki. Mais au moins ça sera qu'amicalement !

-Reçu cinq sur cinq, beau gosse ! Je ne le ferais plus ! Plus jamais, soit en sûr !

Elle le regarda se lever sans rien dire. Elle le prit quand même mal mais intérieurement, ça l'amusait.

-Tu seras le bienvenue, ma porte sera ouverte … Et de rien, c'est tout naturel. Les bruits de ton estomac m'aurait bien énervé si ça aurait continué.

Et hop, une franchise de dit … Il était déjà loin quand elle reprit la parole, ne sachant si il l'entendrait celle-là :

-Et peut-être à jamais …

Elle avait envie de le dire, elle était également de mauvaise humeur. Et dans un sens c'était la conversation et la situation qui l'avait mise ainsi. Dans ce genre de cas, il valait mieux pas prendre pour argent comptant ses paroles qui n'étaient guère, pour la plupart, sincères.
Après avoir finit sa clope, elle se leva et quitta les toits aussi pour rejoindre sa classe. Et oui, vaut mieux rentrer en cours pour pas se faire engueuler plus ...

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